Le Web est une entité en croissance et en constante évolution. En 1991, lorsque le web a vu le jour, nous étions au Web 1.0. Celui-ci permettait d’entrer directement l’adresse d’un site internet et de le visiter. Mais plus tard, l’arrivée des moteurs de recherche, des réseaux sociaux et du HTML5 a fait basculer le Web dans sa deuxième version. Aujourd’hui, cette version est à son apogée et les bases du Web 3.0 sont en train d’être jetées. Nous n’en sommes pas encore là, mais les acteurs travaillent vers la prochaine itération du Web. Alors, de quoi retourne exactement cette troisième version du Web ? On en parle entièrement dans ce guide.
Sommaire :
Qu’est-ce que le Web 3.0 ?
Internet n’a pas été conçu pour être un réseau privé contrôlé. Il a été créé comme un espace décentralisé dans lequel les gens peuvent se connecter et interagir, sans nécessiter l’autorisation d’aucune organisation. Mais cela a échoué jusque-là avec le Web 2.0.
Heureusement, l’ère du Web 3.0 arrive. C’est une époque où le Web deviendra plus social et interactif, où Internet deviendra plus décentralisé, et pas seulement un réseau ouvert. Les gens retrouveront le contrôle qu’ils ont perdu lorsqu’Internet s’est centralisé avec des modèles de médias sociaux.
Le terme de Web 3.0 a été inventé pour la première fois à la fin des années 90 et au début des années 2000. À l’époque, le terme était utilisé pour décrire une mise à niveau du Web qui le rendrait plus interactif et produirait du contenu en direct.
Pour le moment, les sites Web sont construits sur HTTP, HTML et CSS. Avec le Web 3.0, nous allons pouvoir nous connecter avec les gens de manière plus significative. Cette version du web voudrait faire communiquer les gens entre eux, sans barrières ni limites imposées par notre conception Web actuelle. Il sera en effet construit sur des systèmes décentralisés. Ces derniers fonctionneront en dehors du contrôle gouvernemental, de la censure ou des intermédiaires traditionnels comme les banques et les FAI.
Les caractéristiques du Web 3.0
Cette nouvelle version du Web n’a pas de point de défaillance unique. Elle disposera de toutes sortes de nouvelles technologies, telles que la Blockchain, l’IA et l’AR/VR.
Pour mieux comprendre le Web 3.0, décomposons les trois principales composantes qui composent cette évolution :
- Décentralisation
- Intelligence artificielle
- Réalité Virtuelle et Réalité Augmentée
Décentralisation
Le terme fait référence à l’absence d’un point central de contrôle. C’est le processus de distribution du pouvoir et de la prise de décision. Il est à utiliser dans une organisation, une communauté ou une société entre des individus ou des groupes. Ceci plutôt que de le concentrer dans une autorité centrale (les GAFAM par exemple). L’idée est que ces plateformes décentralisées permettent aux particuliers et aux entreprises d’agir plus facilement. Ils n’auront pas ainsi à à dépendre des autorités et intermédiaires externes.
Intelligence artificielle
L’IA fait référence à la technologie utilisée dans l’apprentissage automatique. Elle sert aussi à la découverte de connaissances, la planification, la prise de décision intelligente et les agents autonomes (programmes logiciels qui exécutent des tâches).
La réalité virtuelle
Elle fait référence aux plates-formes matérielles qui permettent la réalité immersive ou augmentée, comme l’Oculus Rift. AR fait référence à une amélioration des interfaces VR/traditionnelles avec des couches d’augmentation. Ceci inclue des cartes numériques, des annotations et d’autres données.
Par ailleurs, c’est l’association de ces trois éléments qui fera basculer le Web actuel dans sa nouvelle ère. Mais quelles seront les différences entre les deux versions ?
Comment le Web 3.0 se compare-t-il au Web 2.0 ?
Le Web 3.0 est un réseau de services et d’applications en ligne, non seulement connectés à Internet, mais également les uns aux autres.
Une expérience utilisateur totalement révolutionnée
Il ne s’agit pas de créer de meilleurs sites Web que les gens pourront consulter sur leurs ordinateurs ou smartphones. Il ne s’agit pas non plus de créer de meilleurs moyens, plus conviviaux, de consommer des médias : musique et vidéo. Le Web 3.0 concerne la manière dont les logiciels fonctionneront ensemble à l’avenir. Ils pourront rendre possibles de nouvelles expériences utilisateur innovantes que nous ne pouvons même pas encore imaginer !
Le Web devient démocratique
Par rapport au Web 2.0, le Web 3.0 a une architecture plus décentralisée et est plus sécurisé. En effet, il ne s’appuie pas sur des serveurs tiers pour héberger du contenu. De même, ce web n’utilise pas de cookies pour suivre les sessions des utilisateurs avec le même domaine.
La prochaine génération d’Internet sera beaucoup plus décentralisée contrairement au Web 2.0. Ce dernier est centralisé – ce qui signifie que toutes les données et le contenu résident à un seul endroit. À l’avenir, toutes les données vont résider sur différents nœuds du réseau. Les utilisateurs auront leurs propres bases de données privées sur leur appareil ou leur serveur. Ils pourront se connecter à d’autres serveurs sans avoir à communiquer via des autorités centrales comme Google ou Facebook.
Le Web 3.0 fonctionnera également avec la technologie des registres distribués (DLT) et la Blockchain. Ceux-ci éliminent les intermédiaires comme les banques et autres institutions financières. Ils réduisent les coûts, créent la transparence et créent un système sans fraude pour les transactions.
L’interopérabilité
Par ailleurs, Internet sera plus interopérable. Il sera plus facile pour les applications de partager les données les unes des autres et d’interagir entre elles. Un utilisateur de Facebook pourra par exemple communiquer avec un autre qui n’est disponible que sur Twitter. L’on peut envoyer de message de WhatsApp vers Imessage.
Le Web 3.0 est une évolution d’Internet. Ce n’est pas une simple application Web et ce n’est pas seulement un moyen d’accéder au Web. Web 3.0 fait référence à la prochaine génération d’applications et de sites Web. Ces derniers ont pleinement adopté la technologie blockchain et créé de nouvelles façons pour les gens d’interagir dans le cyberespace.